MÉTAMORPHOSE

3,000,000 meters of silk thread: a tribute to femininity.

„Métamorphose“, is a complex hybrid of an installation and a silk moth stage costume. It was created for the exhibitions „Trésor(s)“ in France in 2021.

 I raised 1,000 Bombyx Mori silkworms, becoming the conductor of an orchestra that flatspun the gigantic wings, the showpieces of my work, in the the finest silk on earth, in mezmerizing Mulberry silk. Under a certain light, the wings appear like seemingly endless ice. For me, this is a reminiscence of the snowy, icy and epic white landscapes I’ve walked through, often with a tent, during my multi-day ski trips on the largest glaciers in North America, in Canada.
It is filling me with pride to raise mulberry silkworms and conduct them to flat-spin; it means being part of a tradition that dates back six millennia. When my silkworms were ready to spin silk after weeks of feeding, they moved like miniature 3-D printers, spinning up to 3,000 meters of silk each for the wings, until their little bodies had „emptied out”.

I witnessed birth, growth, decay and death, the transient and impermanent nature of life, Darwinism and finally the ultimate rebirth: the metamorphosis.

This work, my largest and most intense so far, brought me psychologically back to the time when I was raising my children. The amount of wool used for the dress–a massive amount of 4 kilos–symbolizes for me the destiny of a woman and the role she is pressed into: it can be slaying and overwhelming. The task of giving life, being a devoted mother and keeping the species alive can turn her into a victim.
It is as if the female body of my mannequin is almost born out of the „cocoon“ of the opulent garment. It peels out of it as if „reborn“. It is as if my silk moth is wading in its „enchantment“, its sea of eggs containing New Life. I associate it with the women in Velazquez’s paintings and the dresses of the fashion designer I admire, Alexander McQueen.

„Métamorphose“, however, is also a celebration of femininity and its ultimate beauty, strength and fertility.

„Métamorphose“
3.000.000 de mètres de fil de soie : un hommage à la féminité.

„Métamorphose“, est un hybride complexe d’une installation et d’un costume de scène de ver à soie. Elle a été créée pour les expositions „Trésor(s)“ en France en 2021.

J’ai élevé 1.000 vers à soie Bombyx Mori, devenant le chef d’une équipe de 700 membres qui a filé à plat ces grandes ailes, les pièces maîtresses de mon travail, dans la soie la plus fine du monde, la soie de mûrier.

Sous une certaine lumière, les ailes apparaissent comme de la glace sans fin. Pour moi, c’est une réminiscence des paysages enneigés, glacés et d’un blanc épique que j’ai traversés, souvent avec une tente, lors de mes voyages à ski de plusieurs jours sur les plus grands glaciers d’Amérique du Nord, au Canada.

Élever des vers à soie de mûrier et les conduire au filage à plat me remplit de fierté : c’est faire partie d’une tradition vieille de six millénaires. Lorsque mes vers à soie étaient prêts à filer la soie après des semaines d’alimentation, ils se déplaçaient comme des imprimantes 3-D miniatures, filant jusqu’à 3.000 mètres de soie chacun pour les ailes, jusqu’à ce que leurs petits corps se soient „vidés“.

J’ai été témoin de la naissance, de la croissance, de la décomposition et de la mort, de la nature transitoire et impermanente de la vie, du darwinisme et enfin de la renaissance ultime : la métamorphose.

Ce travail, le plus grand et le plus intense que j’ai réalisé jusqu’à présent, m’a ramené psychologiquement à l’époque où j’élevais mes enfants. La quantité de laine utilisée pour la robe – une masse de 4 kilos – symbolise pour moi le destin d’une femme et le rôle qu’on lui impose : il peut être assassin et écrasant. La tâche de donner la vie, d’être une mère dévouée et de maintenir l’espèce en vie peut la transformer en victime.

C’est comme si le corps féminin de mon mannequin était presque né du „cocon“ de l’opulent vêtement. Il s’en détache comme s’il „renaissait“. C’est comme si mon papillon de nuit en soie baignait dans son „enchantement“, sa mer d’œufs contenant une nouvelle vie. Je l’associe aux femmes des tableaux de Vélazquez et aux robes du couturier que j’admire, Alexander McQueen.

Mais „Métamorphose“ est aussi une célébration de la féminité et de sa beauté ultime, de sa force et de sa fertilité.